jeudi 28 décembre 2017

Quand les 7 étapes du deuil s'appliquent à moi..

Savoir dire le mot.

Savoir oser le dire

Puis arriver à le dire en prenant conscience de tout ce qu'il implique.


OBESITE MORBITE



Bien, nous y voilà donc. Je suis une obèse morbide.


Dans mon titre, je vous parle des 7 étapes du deuil. Les connaissez-vous?

Lorsqu'on parle de ceci, la plupart des personnes vont naturellement penser au deuil d'un proche.

Et bien mon proche à moi dans cette situation, c'est mon obésité..

Il s'avère que cet article, je l'ai écrit il y a un peu plus d'un an, sur un ancien blog jamais publié..
Je n'osais pas en parler vraiment... Je vous laisse lire tout ça, on se retrouve en bas.....






1 – Choc et déni

A ce stade, la personne souffre d’un choc à l’annonce de la perte.
Le choc est une étape légitime de défense de l’esprit pour une situation qu’elle pense ne pas pouvoir gérer. La réaction est souvent la négation des faits qui se sont réellement produits.
La personne en deuil pense qu’elle rêve et refuse d’accepter la situation causant cette insupportable douleur.

La durée de temps de cette étape ne peut pas être déterminée.

J'ai été des années dans cette période. Presque 10 ans.
10 ans à rester aveugle face à cette situation, malgré la sonnette d'alarme que tiraient mes proches. Peut-être par peur, peut-être à cause de mon caractère "tu me dis d'aller à droite, alors j'irais à gauche!"



2 – Douleur et culpabilité

A ce stade, la personne endeuillée se rend compte que la perte est bien réelle.
C’est l’étape la plus chaotique et effrayante de douleur. Beaucoup de gens compensent avec de l’alcool et des médications.
D' intenses sentiments de culpabilité et de remords sont expérimentés en raison des mauvaises choses qui ont pu être faites qui semblent avoir conduit à cette perte irréversible. La douleur pousse parfois la personne endeuillée à se sentir coupables et se considèrent comme responsable de la perte.


Ce stade, je l'ai découvert en septembre 2015, à la suite de photos prises à mon mariage. Je me suis enfin vue telle que j'étais. Je vous rassure, je n'ai pas compensé par l'alcool et les médications.
Mais se sentir coupable, responsable... pile poil dedans !





3 – Colère

A ce stade du deuil, la personne peut  se mettre en colère à cause de l’injustice ressentie de ce qui lui est arrivé. Il peut aussi choisir inconsciemment de dévier cette colère sur une personne désignée comme responsable de la perte.
Une bonne gestion de la colère est indispensable à ce stade du deuil.


Très vite j'en suis venue à cette étape. 
A me dire que si j'en étais arrivée là, c'était à cause de la perte de proches qui me manquaient énormément. 
Que c'était à cause des conflits avec mes parents, qu'ils ne m'avaient jamais vraiment comprise. 
Que c'était à cause du harcèlement que j'ai subie au travail pendant un an... 
Que c'était à cause de moi, que j'en étais là car j'étais faible.





4 – Marchandage

A ce stade, la personne en deuil se sent frustrée et peut même commencer à blâmer les autres pour la perte subie.
Bien que cette responsabilité ne soit pas juste, la personne en souffrance n’est pas en état de le comprendre et d’accepter cette réalité.
Commence alors une sorte de négociation de la perte et une tentative pour trouver les moyens par lesquels inverser cette situation et la compenser.
Cette étape est appelée la négociation.



Ce stade là, ce fût pour moi une période de tentative pour perdre du poids...
" Je ne mange que de la salade et de la soupe la semaine, comme ça je mange "normal" le week-end"
"Je ne mange plus de viande" 
"Je ne ------------ (compléter avec la phrase de votre choix).

Bien évidemment, tout ce qu'il ne faut pas faire! 
Non seulement je n'ai pas maigris, mais j'ai repris du poids !




5 – Dépression et douleur

Ici, la personne accepte la perte, mais n’est pas en mesure d’y faire face.
Dépression, perte de moral, la personne en deuil est au désespoir et se comporte passivement.
Elle ne voit pas comment atténuer cette immense souffrance et n’arrive plus à vivre normalement le quotidien.



 Je n'ai presque pas vécu ce stade, car j'ai très vite voulu faire face à tout ça (merci mon signe astro : bélier, ça réfléchit pas beaucoup, ça défonce tout! )



6 – Reconstruction

Il s’agit de la phase de test dans lequel la personne déprimée commence à s’ouvrir à nouveau aux autres et accueille des activités afin d’échapper à la douleur.
En fait, c’est l’amorce de la prochaine étape et la dernière, à savoir l’acceptation de et se réconcilier avec la réalité.
C’est aussi une phase dans laquelle commence le processus de reconstruction et la personne en deuil cherche des solutions et des moyens pour sortir de sa peine.



Nous sommes début février 2016. J'en suis ici pour le moment.. Pas mal de chemin à été fait depuis ce fameux stade 1 . 

5 mois.
5 mois à me remettre en question, moi et mes habitudes alimentaires.  
J'ai entamé des démarches pour un by-pass
J'ai entamé aussi un parcours psychiatrique ( il fait parti des démarches by-pass mais je me rends compte que j'en avais besoin réellement que cela soit pour comprendre mon obésité, mais aussi pour comprendre certaines de mes réactions face aux événements de la vie).
J'ai repris le sport.
J'arrête de me poser tant de questions, j'accepte de lâcher prise... et de laisser le courant me porter...enfin un petit peu...pour le moment 




7 – Acceptation


Stade où la personne endeuillée accepte la réalité.

Dans l’acceptation de ce qui ne peut être changé la personne projette une lueur d’espoir et commence à croire en elle-même.
La réalité et les faits de la vie sont enfin acceptés et la personne reprend le cours de sa vie.
Cette étape n’est visible que lorsque la personne commence à se comporter normalement et que son travail professionnel est améliorée.
La personne qui sort de ce deuil commence à nouveau à se mêler aux autres.



J'ai été opérée le 30 mars 2016.....
Se reconstruire
S'accepter
S'écouter
Se laisser du temps
S'autoriser à tomber
Se motiver pour se relever si cela arrive...
Se redéfinir
S'aimer tout simplement...
Petit à petit j'y arriverais.. j'y crois, et je travaille là dessus.. J'ai décidé de reprendre en main ma vie, et je compte bien y arriver, peu importe les embûches qui pourraient arriver....


Aujourd'hui, nous sommes le 28 Décembre 2017.  Soit très exactement 637 jours, soit 1 an , 272 jours , 9 heures 

Mon poids de départ, j'ose le dire, était de 146kgs pour 1m63. 
Les photos ci dessous ont été prises la veille de l'intervention, soit le 29 Mars 2016.




Les photos d'après ont été prises un an post by pass, soit le 30 Mars 2017. J'avais atteins les 70kgs.





Mon poids actuel, à 6 mois de grossesse, est maintenant de 72.4kgs, bébé compris !


Avec ces 637 jours de recul, le bilan que je pourrais faire est vraiment positif!

Je ne regrette absolument pas d'avoir fait cette opération qui m'a sauvée la vie. 
Après 10 ans de régimes en tout genre, de toute façon c'était ma dernière solution...
En 637 jours, j'ai fait exactement 3 dumpings, tous faits dans les 6 premiers mois suivant l'intervention!

Cette opération m'a également aidée de devenir maman! Et ça, je crois que c'est la plus belle des récompenses, non?




Incivilité et violence verbale à l'hôpital, quand les soignants s'y mettent...



Bonjour à tous!

Cet article aurait dû sortir hier soir, mais je n'ai pas réussis à le terminer à temps.

Je voulais revenir sur un événement qui s'est déroulé dans la journée de mardi (26/12/17), à la Maternité où je suis suivie pour ma grossesse.

Mais avant toute chose, un petit rappel des faits :

J'ai été opérée d'un by-pass en mars 2016.
De 146kgs, je suis descendue à 68 kgs, et stabilisée à ce poids là depuis avril 2017.
Depuis le début du parcours, je suis suivie par une équipe pluridisciplinaire médicale, notamment nutritionniste/endocrinologue/diabétologue/médecin bariatrique/médecin gastro entérologue/psychiatre, et j'en passe...


Même si ma grossesse a été une surprise, car n'était pas prévue si vite, tous les corps de métier ont été interpellés pour savoir si je pouvais continuer et la mener à terme. A l'heure actuelle, je suis dans le milieu du 6ème mois, on en déduit donc que j'ai eu l'accord..

Je suis suivie depuis le début de ma grossesse à la Maternité Régionale, en tant que grossesse à risque. A risque, de part la chirurgie que j'ai eu en 2016, mais pour d'autres données.

Il a été décidé par l’obstétricien qui me suit ( qui est d'ailleurs le chef de service du service à risque, donc je pense que le mec sait un minimum de quoi il parle ) qu'à partir de décembre, je serais vue à la Maternité en hospitalisation ambulatoire, avec un regroupement de prise de sang, analyse d'urine, échographie de croissance bébé, rdv obstetricien ainsi que rdv endocrinologue.

Ce mardi 26 décembre, je suis donc arrivée, comme prévue, à 8h30 ( avec, annoncé lors de la prise de rendez-vous, une sortie pour 13h grand maximum)


9h..prise de sang à jeun et test pipi. Petit déjeuner dans le service sous surveillance (on veut voir ce que je mange pour la diététicienne, j'apprends d'ailleurs d'un demi verre de jus d'orange et un demi bol de lait et chocolat van houten et une tartine de pain de mie avec une cuillère de miel, c'est trop de sucre pour un petit déjeuner)

10h30. Echographie de croissance. Tout va bien, bébé bouge beaucoup, est en siège, pèse 900gr pour 26sa. Ça sera un petit bébé à la naissance mais pour le moment tout va bien (en même temps son père et moi étions des petits gabarits à notre naissance aussi, alors on renouvelle le procédé ) ! Les échanges au niveau du placenta se font super bien, tout est bon..


11h30. L’obstétricien arrive, il confirme que bébé sera un petit gabarit.mais que tout va bien. Test sanguin et pipi ds les normes, je dois juste manger un peu plus de laitage ..Il me demande si j ai déjà fait le test diabète (non je dois le faire début janvier car je peux pas boire la boisson comme les mamans "lambda". Pour une personne ayant eu une chirurgie bariatrique, ici c'est un test glycémique avec un lecteur bandelette avant de manger, puis 1h et 2h après le repas du matin, midi et soir, sur une semaine). Pour lui, tout est bon je peux repartir a la maison, on se revoit dans un mois..

11h40.Une infirmière du service me dit que je dois rester car un médecin veut me voir.Elle ne sait pas qui...on attend..attend...

12h30..toujours personne..on (mon mari est venu avec moi) commence à avoir faim...rien n' est prévu pour lui.. pour moi, on me propose deux oeufs durs et une salade de carotte. Je ne digère plus les oeufs durs depuis l'opération, on remercie les infirmières du service, mais on va aller manger à la cafétéria de la Maternité..

13h. Nous avons manger rapidement afin de ne pas géner le fameux médecin qui doit venir me voir, ne pas le mettre en retard. Nous remontons dans ma suite (comprendre une pièce avec un lit-brancard et une chaise en bois pour chéri). Et on patiente...toujours personne...on apprendra finalement que c'est une diabétologue qui  veut me voir..

14h....



15h. Mon mari va voir les infirmières du service..Le temps commence à être long..de mon côté, bébé fait des siennes, honnêtement je préférerais être à la maison dans mon canapé, en mode décontractée... Nous apprenons que la diabétologue est arrivée, elle prépare ses dossiers et passera nous voir (nous sommes trois mamans dans le service aujourd'hui).

16h....


17h. On en peut vraiment plus. Chéri pète un câble. Aucune nouvelle. Personne ne passe nous voir. Il en a marre, ça suffit, on rentre à la maison!!! .. Je tempère son humeur, je ne veux pas repartir tant que ce médecin n'est pas passé, après tout, c'est pour notre bébé!! Monsieur grogne et continue à patienter tant bien que mal..

18h. Là, ça suffit, ça fait trop ! Chéri chéri n'en peut plus et moi non plus!! Le stress, la fatigue accumulée depuis ce matin nous achève avec la chaleur dans la chambre.. J'éclate, c'est décidé, Chéri prend tes affaires, on se barre!!! Passage tout de même au poste infirmier pour les prévenir..Avant d'arriver, je les entends se parler. Elles auraient dû quitter il y à une heure, mais tant que ce médecin ne nous a pas vu, elles doivent rester.. J'approche et explique que nous partons. Les pauvres sont tellement blasées, elles m'explique que la diabétologue est dans la pièce d'à coter, si je veux aller la prévenir. Pas de soucis mesdames, j'y vais moi même...

Je toque, et ouvre la porte. En face de moi, un mélange de Nanny Mac Phee, vieille rombière et vieille acariâtre. "Ah bah je tapais mon compte rendu sur vous là, madame!" .. Euh sans m'avoir vu avant? Ya pas un soucis ?? De toute façon, je n'en peux plus, on aurait dû sortir depuis des heures, donc soit vous nous rencontrez de suite, soit vous continuez votre compte rendu...Je repars dans ma chambre, accompagnée de Nanny...

Une fois la porte fermée, on s'installe tous pour parler. Enfin, c'est ce que je croyais.
En fait, je vais avoir le droit à 10 mins de remontrances.
La diabétologue nous informe qu'elle a survoler mon dossier..
Pour elle c'est inacceptable, je suis irresponsable et une future mère inconsciente! 

Allez paf Mamanours, dans tes dents !! Sous le choc et fatiguée, je demande des explications.


Vous saurez qu'habiter dans l'Est de la france, c'est habiter au milieu de l'Afrique..Pour elle je souffre de dénutrition,  je dois manger plus à chaque repas!! Je lui rappelle que j'ai un by pass donc je mange moins à chaque repas mais je mange plus souvent...bah non..je suis une folle, irresponsable et inconsciente, si ça continue comme ça, mon bébé va mourir ou sera rachitique et ça sera entièrement de ma faute...

Mon mari et moi n'avons rien dit, elle ne laissait pas en placer une...et surtout après avoir patienter tout un après midi sur un brancard pour entendre ça, ça paraissait quand même surréaliste...
Nous n'avons pas réussi à parler. Elle à finit par se lever en m'informant qu'elle transmettait un courrier à mon médecin généraliste ainsi qu'aux médecins qui me suivent, et que pour elle je devais être étroitement surveillée.. (sous entendu, je vous tiens à l'oeil).

Nous sommes rentrés chez nous vidés. J'ai passé la soirée et la nuit à pleurer dans les bras de mon mari. Comment cela pourrait être possible? Moi? Une mère maltraitante? Alors que cela fat 8 ans qu'on chérit l'espoir d'avoir un enfant? Et si tout cela était vrai? et si ... et si...


Le lendemain, nous avons téléphoner à ma sage femme et à mon obstetricien. Les deux nous ont rassurer pour bébé. Oui il est dans la norme basse de la courbe pour le moment, mais dans la norme quand même! Non, le by pass n'est peut être pas l'explication de cette petite croissance. Cela peut être dans les gènes, tout simplement..Pas d'inquiétude à avoir, je serais une bonne maman. Sur les conseils de ma sage femme, nous sommes en train d'écrire un courrier que nous adresserons à la DRH de l'Hôpital afin de faire entendre notre voix.

On parle souvent du personnel soignant agressé, verbalement ou physiquement, par les patients.
Mais on ne parle pas souvent du contraire.

Comme m'a dit une amie infirmière libérale "on a tous des journées plus ou moins difficiles, mais si  je réagissais comme ce médecin à chaque fois, je n'aurais plus de boulot!"

Je peux comprendre qu'un personne ai eu une mauvaise journée, et puisse se montrer désagréable. En revanche, lorsqu'on travaille dans un hôpital, on côtoie la maladie, les interrogations, le stress des patients... Comment peut on asséner ce genre de propos à une femme enceinte, surtout lorsque c'est son premier enfant, que tout dans la grossesse est une nouveauté, que les hormones n'aident pas au niveau contrôle des sentiments. En fait, non, que ça soit la première ou la 6ème grossesse, c'est pareil. On ne vient pas pour des contrôles par plaisir ( je vous jure, si on devait faire un truc par plaisir j'aurais préférer passer la journée dans un spa à me faire coocooner!!). 

Les mots, et l'impact des mots utilisés lors des échanges, notamment des échanges médicaux...
C'est l'un des premiers thèmes abordés lors des études infirmières (2ans d'école ide je sais de quoi je parle), ainsi que lors des études pour devenir secrétaire médico sociale ( que j'ai fais aussi, donc pareil je peux même ressortir mes cours)... N'allez pas me faire croire que si moi, "petit niveau" d'étude, j'ai eu ce genre de cours, ELLE en revanche n'en aurait pas eu? ! 

Cela vous est il déjà arriver ce genre de chose? Je suis curieuse de savoir comment vous avez réagit..
Personnellement, ça aurait été un autre jour, on aurait ruer dans les brancards..mais ce mardi 26 décembre, on était tout simplement crevés, lessivés par cette journée..

Avec le recul, je me rends compte que je n'aurais pas du tout prendre pour argent comptant. Mais les hormones, le stress d'avoir un beau bébé en pleine santé..ont jouer là dessus. C'est terminé. Dorénavant, comme m'a dit ma sage femme, j'écoute mon corps, mes besoins, mon bébé. 

Et je me promets que la prochaine fois je serais plus forte. La prochaine fois, je ne me laisserais pas faire. 


samedi 2 décembre 2017

Gaspacho maison

Bonsoir tout le monde!

Les femmes enceintes et leurs envies? vous connaissez? ! Oui??

Et bien voilà, en ce moment j'ai deux envies :  du saucisson et du gaspacho !

Soyons honnête, pour le saucisson, c'est râpé pour le moment....

Du coup, je vous partage ma recette de l'excellent gaspacho !



Pour 6 personnes :

- 1 kg de tomates mûres
- 1 gros concombre
- 1 poivron rouge
- 1 belle échalote
- 2 gousses d'ail
- 1/2 bouquet de persil
- sel, poivre
- 12 gouttes de tabasco
- 1 cuillère à café d'huile d'olive



  • Peler les tomates et les épépiner.
  • Éplucher le concombre, le couper en deux pour ôter les pépins et les couper en dés
  • Laver le poivron, ôter les pépins et tailler le poivron en dés
  • Émincer l'ail et l'échalote
  • Laver, essuyer et ciseler les feuilles de persil et de menthe
  • Laisser refroidir 4 heures minimum au réfrigérateur


Servir dans des petits bols et décorer d'une feuille de menthe